Vincent Van Gogh, peindre l’imitation de Jésus Christ. Autour de La chambre de Vincent à Arles

 Il n’est nul besoin de présenter l’artiste et dessinateur néerlandais Vincent Van Gogh (30 mars 1853-29 juillet 1890). Issu d’une famille de pasteurs protestants calvinistes, il est l’aîné d’une fratrie de six enfants. A la suite d’une rupture amoureuse, il commence des études de théologie, devient aussi prédicateur et vit de façon très pauvre. Puis il fait  ses premiers pas  d’artiste en étant très influencé par Millet .

Lors de la conférence donnée le 17 février 2024, autour d’un ensemble d’œuvres (trois dessins, trois tableaux ) qui partage un même titre, La chambre de Vincent à Arles, le conférencier Thomas Sabourin, agrégé de philosophie, docteur ès lettres  s’interroge et réfute la thèse générale dont voici les trois points :

– La première consiste à rejeter l’abord pathologiste dans lequel l’œuvre et la vie de Vincent sont couramment envisagées.
– La seconde consiste à rectifier un autre morceau de doxa : Vincent aurait manqué une vocation religieuse. Au contraire, pour Thomas Sabourin, il s’agit de montrer que la peinture constitue précisément l’accomplissement de cette vocation.
– Cet accomplissement peut se comprendre comme transfiguration du monde visible, impliquant une attitude d’ouverture et de réception de l’altérité caractéristique de la grande tradition de l’art moderne (art au sens pris par cette activité en Occident depuis le cours du XVème siècle), et de la mystique chrétienne illustrée notamment par l’art de l’icône.