Saison 2009-2010

Sortie du 19 juin 2010

L’association Arts et Cloître a emmené une quarantaine de ses adhérents pour une sortie d’une journée. Le voyage en autocar nous a d’abord mené sur la colline de Ronchamp où nous avons été accueillis et guidés par le frère Patrice Kervyn, franciscain. Ce fut en quelque sorte un prolongement, sous forme de « travaux pratiques » de la conférence du mois de mars où Marc Chauveau nous avait présenté l’architecture religieuse de Le Corbusier. Hélas le temps gris de ce samedi de juin nous a privé du jeu de la lumière sur les vitraux de la basilique Notre Dame du Haut…Sous la pluie nous avons repris la route pour nous rendre dans le Territoire de Belfort, à Delle, où le chef de l’Hostellerie des Remparts nous attendait de pied ferme pour un repas très convivial! L’après-midi s’est poursuivie par la visite de l’église du Sacré Coeur d’Audincourt construite en 1950 selon les plans de l’architecte Maurice Novarina et décorée par Fernand Léger (vitraux du choeur et de la la nef) et Jean Bazaine (vitraux du baptistère et mosaïque du fronton). Madeleine Zeller nous a d’abord rappelé le contexte historique et social de cette construction pour ensuite mieux nous guider sur le chemin de lumière des différents vitraux. Sur le chemin du retour, en présentant le programme de la prochaine saison, notre présidente Laurence Levard nous a promis qu’il y aurait une nouvelle sortie en 2011. Applaudissements générals!

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EXPOSITION: les « Jardins clos de l’âme, de Hildegarde von Bingen à Etty Hillesum »

L’exposition proposée par Arts et Cloître a été constituée par le Rhin Mystique et  accueillie au Musée de la Chartreuse.
Du 2 mai au 7 juin 2010 aux heures d’ouverture du Musée de 14h à 17h.

Dans une scénographie qui met en valeur le fleuve, le jardin et la poésie, l’exposition  les « Jardins clos de l’âme, de Hildegarde von Bingen à Etty Hillesum » permet de découvrir la richesse du patrimoine des Flandres et de la vallée rhénane du XIIIe siècle au XXe siècle. Contrairement aux idées reçues, les moniales et béguines ont un rôle de premier plan dans l’essor spirituel et culturel du Moyen- Age. Les cloîtres, les béguinages et les ermitages où ont vécu de grands figures spirituelles sont évoqués grâce à une collection de gravures du XVIe et du XVIIe siècles, oeuvres de Martin de Vos, Raphaël Sadeler, et Thomas de Leu, parmi les plus éminents graveurs de l’école d’Anvers. Enfin, ,les oeuvres de Tania Gertz, artiste contemporaine évoquent la tradition du jardin comme lieu privilégié de la contemplation et du voyage au fond de l’âme. »

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Samedi 22 mai à 16h30 au caveau de la Chartreuse

Dans le cadre de l’exposition « Jardins clos de l’âme » et en partenariat avec le Rhin Mystique et le Musée de la Chartreuse Rémy Vallejo, dominicain et historien de l’art, a donné une conférence  sur le thème « Ermites, jardins et déserts dans les arts du XVe au XVIIe siècle ».

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« Musique, lumière et souffle: Jean-Sébastien Bach, architecte et dramaturge »

La septième conférence du programme 2009/10 de l’association Arts et cloître a été musicale . Un changement de conférencier a dû intervenir .C’est le musicien Daniel Leininger qui a donné, samedi 24 avril, une conférence sur le thème suivant :  » « Musique, lumière et souffle : Jean-Sébastien Bach, architecte et dramaturge. De la figure musicale à la grande structure »  Depuis les courtes figures jusqu’aux grandes structures qui se dégagent des Passions et de la Messe en Si notamment, JS.Bach développe un discours musical cohérent et porteur de sens. C’est en véritable architecte qu’il construit ses œuvres, bien loin de simples effets de style. Sans avoir composé le moindre opéra, Bach se révèle comme un audacieux metteur en scène, doué d’un sens dramaturgique exceptionnel. A travers différents exemples extraits de l’Orgelbüchlein(petit livre d’orgue), des cantates, des motets, des Passions et de la Messe en Si , le  public a découvert à travers l’écoute toute la richesse de ce langage qui parvient encore à nous émouvoir aujourd’hui.  Daniel Leininger a étudié la musique (orgue et direction de chœur) ainsi que la théologie protestante à Strasbourg, Erlangen (D) et Luxembourg. Il est organiste titulaire de l’orgue historique J.A.Silbermann de l’église Saint-Thomas à Strasbourg depuis 1989. Il a fondé l’Ecole d’Orgue Protestante (AFORGEP) en 1992 et depuis en assure la direction. En 2005, il est nommé responsable du Service Musique de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL). Il se produit en concert dans différents pays d’Europe à l’orgue ou à la tête de l’Ensemble vocal Ripieno qu’il a fondé en 1999.

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« Lumière et espace indicible: l’architecture religieuse de Le Corbusier. Eglises de Ronchamp, Firminy et couvent de la Tourette. »

A l’occasion du cinquantenaire du couvent de la Tourette, construit en 1959 par l’architecte Charles-Édouard Jeanneret dit  le Corbusier(1887- 1965),  cette sixième conférence du cycle « matières d’invisible : pierre, lumière et souffle» de l’association Arts et cloître de Molsheim a été donnée samedi 20 mars 2010 à 16h30  au caveau de la chartreuse de Molsheim par  le  frère Marc Chauveau, historien de l’art et dominicain au couvent de la Tourette, près de Lyon. Il a  montré comment au-delà même de la  fonction des bâtiments, et du métier d’architecte,  le Corbusier allie sens de l’espace  (ce qu’il appelle « espace indicible ») et orchestration de la lumière sans en oublier la dimension spirituelle. C’est ce que Le Corbusier  disait en ces mots. « Lorsqu’une œuvre est à son maximum d’intensité, de proportion, de qualité d’exécution, de perfection, il se produit un phénomène d’espace indicible: les lieux se mettent à rayonner, physiquement, ils rayonnent ; ils déterminent ce que j’appelle ‘l’espace indicible’, c’est-à-dire un choc qui ne dépend pas des dimensions, mais de la qualité de perfection. C’est du domaine de l’ineffable ». Avec Ronchamp (1955) et l’église de Firminy (1964-achevée en 2004) ce sera une occasion unique de découvrir l’œuvre architecturale religieuse de Le Corbusier, cette architecture du silence et de l’ineffable.

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« La Bible sur fond d’or : mosaïques de la basilique St Marc à Venise. Rencontre entre le monde vénitien et le monde byzantin. »

Anne Vuillemard, historienne de l’art et médiéviste a captivé son auditoire, venu en nombre   au caveau de la chartreuse, avec une conférence  organisée par l’association Arts et cloître . Elle était intitulée «  la bible sur fond d’or : mosaïques de la basilique St Marc à Venise »   Couvrant les sols et les murs sur plus de 4000 mètres carrés,  Anne Vuillemard a présenté de façon extrêmement intéressante une sélection des plus belles mosaïques de la basilique St Marc dans ses aspects à la fois historiques, géographiques, religieux, techniques et artistiques.    Si Venise naît à la fin du VIème siècle lors d’invasions lombardes qui contraignent  la population à trouver refuge sur les îles de la lagune, la basilique St Marc voit ses travaux  s’achever au XIème siècle seulement suite à un  incendie. Avec un plan en croix grecque hérité de la basilique des Saints Apôtres de Constantinople, la structure en brique de la basilique culmine  à plus de 45 m de hauteur. Petit rappel historique avec  deux dates  importantes,  495 et 1453. Depuis 495, L’empire romain est séparé en deux parties à la mort de Théodose 1er. Et 1453 voit  l’arrêt de l’empire byzantin avec la chute de Constantinople. Venise est alors rattachée à l’exarchat de Ravenne, haut-lieu de la mosaïque d’influence byzantine. Dés le VIIIème siècle, Venise va gagner en autonomie et profiter de sa position stratégique et commerciale. St Marc, disciple de St Pierre, évêque d’Aquilée puis d’Alexandrie  va contribuer au prestige de la cité des doges, notamment ses reliques redécouvertes  opportunément à la fin des travaux. La conférencière insiste sur le pouvoir presque « magique »  de la relique sur l’homme du Moyen –Age.  Au temps de la 4ème croisade, les vénitiens vont revenir à Venise avec une partie du butin du sac de Constantinople. Ces mosaïques ont été réalisées par plusieurs artistes et plusieurs ateliers comme en témoignent leurs styles différents qui s’échelonnent du XIIème aux XVIème siècles. Un aperçu technique donne la pleine mesure de la difficulté de cet art. « La mosaïque, enfoncée dans le mortier, est constituée d’une pâte de verre colorée faisant preuve d’une technique très raffinée et très aboutie . Pour les mosaïques sur fond d’or, une feuille d’or est glissée entre deux morceaux de verre, pour celles sur fond argent, c’est une feuille d’argent  cela peut -être également du lapis lazzuli.  Pour l’homme médiéval, l’or est le symbole de la présence de Dieu dans l’édifice »ajoute la conférencière.   On y trouve des scènes de l’Ancien et du Nouveau testament, de la vie du Christ et de St Marc. «Des analyses effectuées à l’aide de plusieurs logiciels ont mis en évidence le fait qu’un même carton ait été utilisé pour réaliser les traits de la Vierge et du Christ  L’échelle des personnages n’est pas la même sur une même scène comme dans les tentations du Christ.» fait-elle remarquer .  « Une forme de rigidité dans le traitement du corps du Christ sous son drapé est caractéristique du XIIIème siècle. Ou un drapé rejeté en arrière comme suspendu. »  Cependant, on a le souci de représenter les apôtres de façon individuelle avec une calvitie plus ou moins marquée, une barbe mais l’expressivité est un peu en retrait. « Dans le baiser de Judas, le drapé sur la hanche forme de grands cercles.   Un parti pris encore très ornemental et pas du tout naturaliste même pour représenter le jardin.»dit-elle.  « Le perisonium du Christ met en évidence des plis rigides, presque repassés et une ceinture abdominale très schématique et encore très byzantine. Il faut noter aussi l’extrême raffinement dans l’assemblage des tesselles pour rendre par exemple le bois de la croix et  l’application de rehauts de blanc sur certaines mosaïques.  Le nimbe du Christ peut aussi  être orné de perles et cabochons » Anne Vuillemard souligne avec humour  la maladresse touchante de certaines scènes où le nimbe d’un personnage passe sur celui de son voisin  ou bien encore lorsque l’auréole,  immatérielle par excellence, fait une ombre sur le mur dans des scènes bien plus tardives ! La couleur est extrêmement raffinée et vivante au Moyen Age : du bleu, vert, rouge, blanc et noir. Elle met en évidence la disposition des tesselles en couches concentriques et colorées à certains endroits pour être vues de loin. Les yeux peuvent être cernés de noir, ou les formes, par la couleur,  le nez comporté  un bourrelet de chair à sa base et les ombres peuvent être très marquées. La coupole de l’Ascension, summum de raffinement,  montre un Christ étincelant  sur fond de 56 étoiles avec un manteau parcouru de lignes blanches et dorées et des anges contorsionnés, réalisé par « le maître au style agité »  selon l’habitude au Moyen Age de donner un nom à chacun des artistes. L’expressivité des vêtements est plus grande que celle des visages. Enfin, St Marc,  symbolisé par le  lion semble avoir donné lieu à toutes sortes de légendes et de miracles qui le  font  apparaître dans le songe de St Marc comme un personnage vénéré par les vénitiens. «Les  chevaux déchaînés qui couronnaient le temple du divin Marc » permettaient d’affirmer l’indépendance politique de Venise par rapport à Constantinople et  sa puissance tandis que son art en était encore très proche. Pour  les vénitiens de cette époque, «  la basilique d’or, aux murs étincelants évoque la Jérusalem céleste, ville d’or pur, aussi pur que du verre. Pour l’homme médiéval, l’image de la Jérusalem céleste, c’est l’Eglise et c’est St Marc de Venise » conclut-elle.   L.L

Article paru dans les DNA du 17 mars 2010

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La calligraphie, un art de la respiration

Organisé par l’association Arts et cloître, un atelier de calligraphie vient de se tenir à la chartreuse avec pour objectif, la découverte et la pratique de l’onciale comme le faisaient jadis les pères chartreux. Sous l’œil expert de Colette Ottmann, artiste calligraphe, des personnes venues du Haut –Rhin et du Bas –Rhin ont découvert la calligraphie et suivi ces instructions en matière  d’onciale. Certains souhaitaient expérimenter de nouveau cette écriture. Mais d’autres la découvraient pour la première fois. Ce fut le cas de Fabienne. D’abord, elle a tracé des traits au crayon puis appris  à utiliser la plume dans le bon sens à l’aide de brou de noix. La largeur de la plume est de quatre becs ce qui donne la mesure à l’ensemble. Ensuite c’est surtout une occasion d’expérimenter le silence et la concentration, en traçant à la manière des moines lentement de belles lettres sur le papier. « Cela fait du bien, c’est ce qu’il me fallait » s’exclame une habitante de Molsheim qui vient pour la première fois à la chartreuse.  Pas un bruit, on entend juste le grésillement de la lampe, seule entorse à la modernité. Chacun expérimente et reçoit des conseils en fonction de ses travaux. C’est là que l’on apprend l’importance de la respiration. « Vous inspirez et vous expirez en tirant la plume.  Il faut être le plus détendu possible pour que le trait soit vivant, il y a une vibration à l’intérieur du trait. Ce n’est pas juste un trait qui a le même flux ou la même largeur mais votre trait  est très beau »indique l’animatrice  à Jean -Marie. « Il faut être aussi bien positionné, bien centré. Tout le bras doit être utilisé (et non simplement l’avant –bras) pour que le trait vive ! Ce qui suppose de faire un arrondi, de laisser le bras ouvert. »dit encore Colette Ottmann. Françoise demande de l’aide pour former le « y » : on part du bas et puis on s’arrête là.  Et pour lui donner plus d’élégance,  il faut reprendre  à un endroit précis et pas à un autre de sorte que la lettre soit équilibrée. Les heures s’envolent, les textes pleuvent mais il est déjà l’heure d’arrêter.  Les yeux brillants témoignent du bonheur des apprentis calligraphes, qui, pour un moment trop court,  ont pu se prendre pour des chartreux en goûtant à la quiétude des moines, à l’heure du travail manuel, prévu par la règle . L.L

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« Une symbolique de pierre et de lumière : Ste Madeleine de Vézelay »

Très nombreux étaient les amateurs qui avaient fait le déplacement à la chartreuse pour entendre Maurice Bondu, architecte et ancien guide Casa*, venu de Nantes  partager sa sensibilité à ce lieu particulier qu’est la Madeleine de Vézelay  avec photos couleurs exposées  et mémoire à l’appui.

Fasciné par Vézelay, Maurice Bondu, à la voix timide, «est devenu façonné par ce site extraordinaire »qu’il a fait visiter durant cinq années et qui a fait l’objet d’un mémoire d’architecture comparative de Vézelay à Ronchamp. D’où, cette conférence intitulée  « Vézelay au soleil de sa course : dynamiques architecturales d’une église de lumière et de symboles : la basilique Ste Madeleine » .Fondée au IXème siècle, il ne s’y trouve alors aucune relique de Ste Madeleine. « On ne sait pas bien comment elles arrivent là. Peut-être un moine de la Ste Baume est venu avec des reliques de la sainte » avance-t-il. Le pèlerinage commence vers 1050. « Ste Madeleine, pécheresse repentie et première à  avoir vu le Christ ressuscité selon les Evangiles, peut intercéder pour les pèlerins. »dit-il. Point de rencontre vers St Jacques de Compostelle, dés le XIIème siècle, Vézelay se mérite et se laisse découvrir d’abord géographiquement. « Des rideaux d’arbres au creux de la vallée accompagnent la rivière du sud vers le nord. Plus loin, collines, ondulations, forêts, collines….Et au milieu du paysage comme en attente, un promontoire piédestal habité de présence… » La nef est construite d’est en ouest. «  Ils ont voulu faire quelque chose de magnifique mais sont allés au plus juste de la technique. Ainsi, les murs s’élargissent vers le haut sous le poids des voûtes » En 1140, le chœur est roman et la nef romane. « De 1140 à 1150, on construit un narthex, réservé aux catéchumènes. A cette époque là on connaît l’arc brisé, beaucoup  plus stable qu’un arc en plein cintre. Un  art gothique, très simple va permettre d’avoir une symbolique de la lumière, en passant de la pénombre du narthex à la lumière de la nef et  du chœur  » explique-t-il avant d’enchaîner : «à Vézelay, l’architecture oriente notre regard et notre corps  pour passer au plan symbolique. Ainsi le carré et l’angle évoque, les points cardinaux, les quatre éléments, la terre et ceux qui l’habitent  tandis que le cercle ou le plein cintre ou la coupole sont comme l’éternité, sans début ni fin et évoque le Ciel et Dieu. » Le  passage d’ouest en est mène le pèlerin des ténèbres de la nuit vers la lumière du matin, « de la fin du jour à la mort et à la résurrection du Christ, de la fin des temps et du jugement à l’éternité et à la Miséricorde infinie qui se donne » soutient -il. Il met en exergue le fait qu’à Vézelay, les grands moments solaires sont marqués comme sur un cadran, pour associer la terre et le ciel. Sur les trois tympans, les travaux des mois expriment les saisons et alternent avec les étoiles du Zodiaque. Les arcs doubleaux de la nef s’en font l’écho. Puis il fait part du fruit de ses recherches personnelles pour les deux solstices : « l’instant des solstices est important.  Le solstice d’hiver est lié à la Nativité, les rayons solaires éclairent alors les chapiteaux de la nef côté nord et tout au long de la courte journée ceux du bas -côté sud. Les matins d’équinoxe allongent les rayons du chœur jusqu’au narthex et éclairent alors le tympan d’une lumière douce et indirecte cf Isaïe (9,1)» Ainsi, les trois extraordinaires tympans sculptés parlent  encore aujourd’hui au visiteur, au pélerin comme au moine du XIIème siècle,  de rencontre, de chemin et de prière au travers de scènes d’Evangile, mises en lumière de l’Incarnation à la Résurrection. Au solstice d’été, à la St Jean-Baptiste, le soleil dans la nef, alors au plus haut de l’année et de la journée, trace un chemin de lumière dans l’axe de la nef et des piliers. « Ce sont les pierres d’un gué spirituel, étapes d’un parcours qui mène vers la pleine  lumière. Au même instant, les rayons ne pénètrent dans le bas -côté sud que réfléchis par les allèges horizontales des baies, donnant plus de force et de sens à l’évènement dans la nef. » Il fait part de sa dernière observation, in situ : «  le tibia droit du Christ(tympan du jugement) est parallèle à ces rayons magnifiques, avec un angle de même amplitude. Comme pour indiquer en écho que le Christ seul est le chemin, la Vérité et la vie  (Jean, 14, 6) » Une exégèse qui démontre  qu’une forte symbolique  y est inscrite par-delà les siècles dans la pierre et la lumière comme  fil rouge d’une  foi  vivante des peuples, transmise par-delà les styles architecturaux.