Célébrer le mérite et la mémoire des grands « hommes » : Chateaubriand, Benjamin Constant, Lamartine, Alexandre Dumas, Théodore Géricault, Victor Hugo, ou encore George Sand.
David d’Angers, célèbre sculpteur consacra sa carrière à la diffusion des gloires de son temps par la statue, le buste, et le médaillon dans les principales villes de France. Par son format, le médaillon pourrait sembler de moindre importance ; c’est toutefois grâce et à partir de ceux-ci qu’il permit de léguer à la postérité la physionomie officielle des grands hommes de la société romantique parmi lesquels Chateaubriand, Benjamin Constant, Lamartine, Alexandre Dumas, Théodore Géricault, Victor Hugo, ou encore George Sand.
Le médaillon n’est toutefois pas un simple objet de collectionnisme, il est un support de diffusion de tout un idéal républicain formulé par le statuaire, celui de l’éducation par l’exemple. Selon David d’Angers, le statuaire est un missionnaire, sa cause est l’instruction. Combien étaient-ils ces médaillons ? Les chiffres diffèrent. Mais la diffusion de ces multiples visages célèbres avait un but avant tout social. Accrochés sur les murs, gardés dans des tiroirs de bureau, reproduits sur des ouvrages, ils devaient apprendre à célébrer le mérite et ainsi créer le culte des grandes actions et du talent.
Thierry Laugée, professeur d’histoire de l’art à Nantes fut l’invité des conférences arts et cloître et donna une conférence intitulée : « Les étonnants médaillons de David d’Angers, sculpteur. Une éducation républicaine par le bronze », samedi 20 janvier 2024