Natures mortes et vanités de Sébastien Stoskopff (1597-1657) : représentations du visible et de l’invisible.


 

Sébastien Stoskopff est un des artistes majeurs de la nature morte. Originaire de Strasbourg, il a eu une carrière européenne qui l’a conduit à Francfort puis à Paris avant de revenir dans sa ville natale à partir de 1641. Plus qu’aucun autre artiste, ses œuvres ne se réduisent pas à une simple imitation de la réalité ou à un banal désir d’objectivité. Certes elles dépeignent un fragment du monde extérieur tel qu’on le voit. Mais les objets visibles qu’il met en scène, soumis à notre perception et à l’appréciation de nos sens, révèlent aussi un monde invisible. A travers un traitement pictural particulier qui accorde une importance égale à la matière et à la lumière, il dévoile ce qui anime et donne vie à la nature morte : de morte il la rend silencieuse. A travers des thématiques précises, livres, vanités, représentations des cinq sens, il invite le spectateur à la reconnaissance d’un langage caché dans lequel les objets acquièrent une signification morale, philosophique ou religieuse. 

Michèle-Caroline Heck, professeur d’histoire de l’art moderne à Montpellier III, invitée des conférences Arts et cloître a donné une conférence intitulée : « Natures mortes et vanités de Sébastien Stoskopff (1597-1657) : représentations du visible et de l’invisible »   samedi 15 février au caveau de la chartreuse de Molsheim.